Adel Shams el-Din Percussion Né en 1950 à Alexandrie, Adel Shams El Din a appris son art de manière traditionnelle, tout d’abord en vivant dans une famille de mélomanes d’Alexandrie. Il rencontre Fathi Guened, musicologue et compositeur de talent qui l’initie à l’art de la derboukka (tambour en gobelet). Il travaille alors assidûment les cycles rythmiques, souvent asymétriques, de la musique traditionnelle du Machreq. Employé dans les takht sharqî, ces ensembles de cinq ou six musiciens de la musique savante égyptienne, il rejoint alors l’orchestre de la Radio d’Alexandrie. Puis il part s’installer à Paris où il est engagé à « El Djazaïr » et y découvre les rythmes des autres pays arabes, du Maghreb au Machreq. Il passe maître dans cet art, notamment sur le riqq (tambour sur cadre à membrane unique en peau de poisson, qui porte dix paires de cymbalettes), reconnu comme une véritable référence en matière de percussions orientales. En 1986, il rencontre Julien Jâlal Eddine Weiss, musicien virtuose du qânun (cythare orientale), et fondateur de l’ensemble instrumental Al-Kindî, qui l’intègre dans le groupe dont il devient très vite un des piliers. Soliste et accompagnateur très prisé, Adel Shams el Din enchaîne concerts, séances d’enregistrements et tournées. Il multiplie les expériences musicales accompagnant ainsi le célèbre chanteur libanais Wadii al-Safi, la chanteuse libanaise Sœur Marie Keyrouz, le chanteur et joueur de ‘ûd irakien, Fawzy Al-Aiedy, l’ensemble Suspiro del Moro, dirigé par le joueur de ‘ûd Marc Loopuyt, ou encore la remarquable danseuse orientale Leïla Haddad. Par son grand sens du tempo il excelle à produire ces subtiles décalages qui surprennent et enchantent l’auditeur. Répétitions et variations se succèdent, alliées à un usage raffiné de la syncope, où la trame rythmique semble soudain s’immobiliser ou se décaler un bref instant pour notre plus grand plaisir.